Al Maarri

La volonté des rescapés des geôles syriennes et leur amour de la vie, nous a amené à lancer le projet Al Maarri inspiré par nos racines et notre histoire.

Nous avons nos raisons pour choisir l’intellectuel, le poète, qu’était Al Maarri et de le sculpter.

Al Maarri

La volonté des rescapés des geôles syriennes et leur amour de la vie, nous a amené à lancer le projet Al Maarri inspiré par nos racines et notre histoire.

Nous avons nos raisons pour choisir l’intellectuel, le poète, qu’était Al Maarri et de le sculpter.

A son époque, il fut le chef d’une révolution orpheline, un symbole humain de la liberté de pensée, du doute et du questionnement, un exemple clair de la dignité de l’intellectuel universel, loin de la soumission au pouvoir. Il a appelé à traiter l’esprit comme dirigeant le monde et à s’intéresser aux conditions sociales.

Parce que nous pensons que le seul « imam » est la raison, comme le disait Al Maarri, nous avons lancé ce projet pour dire oui à la vie et non à la mort, à l’humiliation, à la soumission à la « real politique » vis à vis des tyrannies afin de rétablir le cordon nous reliant à notre mère la Syrie quand elle sera un pays libre basé sur la diversité et la démocratie.

Actuellement, la situation de la ville d’Al Maarri est semblable à celle des autres villes syriennes. La raison pour laquelle nous avons voulu reconstruire ce symbole de l’icône Al Maarri afin de décrire notre situation. Cette ancienne ville historique a été vidée de tous ses habitants deux fois au cours de son histoire par la dictature politique et l’intégrisme religieux. La première fois ce fut en 1098 quand les « croisés jihadistes » ont égorgé ses habitants au nom du christianisme. La deuxième fois en 2011, quand la ville révoltée au cours du printemps arabe a crié liberté égalité, le régime Assad l’a alors bombardée et a transformé son centre culturel en un lieu de torture et d’assassinats. Un massacre a été perpétré en octobre 2012 contre des manifestants pacifiques.

En 2013, la ville a eu rendez-vous avec les jihadistes islamistes qui ont décapité sa statue pour se venger de ce symbole de la lutte contre la dictature politique et religieuse.

En 2018, à l’initiative de l’acteur Farès Al Helou et de l’enthousiasme de l’artiste Assem Al Bacha, un groupe de rescapés des prisons syriennes souhaitant laisser une empreinte culturelle syrienne en Europe, des artistes, des écrivains, des académiciens syriens aux côtés des Palestiniens et des Libanais, ont financé la réalisation d’une grande sculpture en bronze de « l’imam » de l’esprit Al Maarri afin qu’elle soit une icône de l’espoir des Syriens de voir l’égalité et la paix s’imposer dans leur pays.

Cette sculpture est née réfugiée en Espagne à Grenade. Elle a voyagé jusqu’à Montreuil en région parisienne pour y devenir un symbole de la paix, de la culture, entre les villes et les générations. Nous offrons cette œuvre à tous les combattants de la liberté et des droits de l’homme incarcérés dans les centres de détention de Syrie et du monde entier.